Accueil › Forums › Khâgnes Ulm › Réforme de l’option histoire et géographie d’Ulm
-
AuteurMessages
-
Chers collègues,
Je réagis à la proposition des historiens pour l’option histoire-géographie d’Ulm transmise par mail par Pierre Stragiotti et dont je rappelle d’abord le contenu : les candidats auraient le choix à l’écrit entre option histoire (commentaire de doc, 6 heures, sur un programme annuel) ou option géographie (dissertation, 6 heures, sur un programme changeant chaque année, une année thématique, une année régionale mais incluant toujours, d’une manière ou d’une autre, la France). Tous les candidats devraient obligatoirement passer la géographie à l’oral (épreuve inchangée).
Cette proposition est, de toute évidence, particulièrement inquiétante et dangereuse pour les géographes qui enseignent en khâgne Ulm et menace directement la pérennité de leurs services. Elle propose ni plus ni moins de marginaliser la géographie au concours Ulm, ce qui n’est pas acceptable.
En effet :
– L’horaire de géographie pour les optionnaires d’histoire-géographie est actuellement de 4 heures hebdomadaires. Cet horaire n’est pas fractionnable entre la préparation de l’écrit (2 heures par exemple) et la préparation de l’oral (2 heures) – voir les instructions officielles à ce sujet (http://www.education.gouv.fr/cid42610/esrs0900303a.html)
– Les optionnaires d’histoire-géographie suivent donc aujourd’hui 4 heures de géo (préparation de l’écrit – dissertation de 6 heures sur programme annuel – et de l’oral – commentaire de documents géographiques sur la France). Le professeur est laissé libre de l’organisation de cet horaire pour préparer l’ensemble des épreuves d’admissibilité et d’admission. Mais il est assuré d’avoir un service de 4 heures en khâgne Ulm dès l’instant où des étudiants choisissent l’option histoire-géographie.
– En outre, actuellement, la géographie est une matière d’écrit qui concerne l’ensemble des optionnaires historiens ET géographes, ce qui lui confère un certain poids au sein d’un concours par ailleurs pas spécialement géographique.
– Or, avec la proposition de nos collègues historiens, la géographie serait mise en balance, à l’écrit, avec l’histoire. Cela constituerait un considérable affaiblissement de la géographie qui, dans nombre de cas, disparaîtrait de l’écrit car une très grande majorité des optionnaires sont de fait des historiens et non des géographes.
– Cela se traduirait donc par une nette marginalisation de la géographie au sein du concours, bien pire que ce que vivent ou redoutent les historiens qui conservent 4 heures d’histoire contemporaine de tronc commun ! La géographie ne serait plus, dans la plupart des cas, qu’une matière d’oral pour une toute petite minorité d’étudiants. Autant dire la 5ème roue du char. Alors qu’en l’état, la géographie est une des 6 disciplines d’écrit, à égalité d’horaire et de coefficient avec les autres matières du tronc commun.
– Enfin, argument peut-être le plus important, une telle modification, loin de rendre service aux étudiants les pénaliserait clairement dans la perspective des concours d’enseignement (CAPES et agrégation) auxquels nombre d’entre eux se destinent. En effet, la dissertation de géographie est un passage obligé pour les historiens aussi bien au CAPES qu’à l’agrégation. Or, avec la modification proposée, les historiens ne s’exerceraient plus à la dissertation de géo en khâgne, alors même que cette épreuve de 6 heures de géo est un tremplin pour la dissert de 7 heures à l’agreg. Comment le concours Ulm pourrait-il défendre une réforme affaiblissant objectivement la qualité de préparation de leurs recrus dans la perspective de l’agrégation d’histoire ??La réforme proposée par les historiens consiste donc à manger toute crue la géographie. Ne nous laissons pas avoir !
La dissertation de géographie doit donc rester une épreuve obligatoire pour tous les optionnaires d’histoire-géographie. Il en va clairement de la survie de la géo et des services associés dans cette filière, et au-delà de l’intérêt des historiens.Jean-Christian JOLLY, khâgnes et hypokhâgnes A/L et B/L, lycée Pothier, Orléans
Chers collègues,
Je ne peux qu’abonder dans le sens de l’intervention de Jean-Christian Jolly qui expose tous les paramètres à prendre en considération.
Je rappelle que l’option géographie en khâgne Ulm est très largement alimentée par les cohortes d’historiens qui suivent l’option géographie.
Pour ma part, au lycée Masséna à Nice, les historiens composent 100% des effectifs de l’option géographie depuis maintenant 3 ans. Les effectifs sont stables à Masséna… du fait de la présence d’optionnaires historiens suivant l’option géographie Ulm.
Il me paraît opportun d’insister sur le fait que de nombreux géographes enseignant en option géographie Ulm seraient ainsi amputés d’une partie de leur service.
Une réaction collective me semble indispensable afin de porter à la connaissance de nos collègues historiens notre refus de voir un tel projet aboutir.
Nos collègues historiens ont été conviés par la présidence de leur association, l’APHU, à se prononcer par vote Doodle depuis vendredi dernier. Le projet doit, semble-t-il, être soumis par l’APHU à l’ENS vendredi 17 avril !
Le forum ne me semble par ailleurs pas être la formule la plus adaptée pour rebondir rapidement. Rares sont celles et ceux qui consultent le forum sur le site de notre association. Nos collègues historiens ont échangé par le prisme d’une liste de diffusion grâce à la fonction « Répondre à tous ». Est-il ensvisageable de rétablir ce mode de diffusion – nous disposons presque tous de smartphones nous permettant de consulter notre boîte aux lettres électronique – afin d’échanger dans les meilleurs délais et ainsi faire force de proposition pour contrer l’offensive de nos collègues historiens ?
Grégory Monteil, khâgne A/L et hypokhâgne, lycée Masséna, Nice
Chers collègues,
-les analyses des collègues qui ont souhaité s’exprimer ont été recueillies.
-il y a consensus sur les dangers que recèle cette proposition.
-au-delà des pour/contre, un argumentaire le plus précis possible a été construit.
-l’AP-Géo interviendra très rapidement auprès de l’Ecole de la manière la plus appropriée.
-les adhérents seront informés de la suite du dossier.
-le forum est un lieu d’échanges supplémentaire entre collègues intéressés, il ne remplace pas les messages mail.Chers collègues,
Suite à la réunion du 17 décembre 2015 concernant l’option histoire-géographie à Ulm, une proposition a été faite et soulève d’ores et déjà de nombreux points problématiques qui ne laissent pas d’inquiéter les professeurs concernés quant à la pérennité de leur service de géographie dans ce type de classe. J’en rappelle plus bas le contenu en précisant mes propres doutes et inquiétudes et en faisant des contre-propositions.
Il est urgent que nous puissions débattre, librement et en direct, entre professeurs ayant les classes concernées, le plus simple étant de d’avoir accès à une liste de diffusion contenant les mails de tous les professeurs ayant en charge des classes de khâgne Ulm. En effet, le forum sur le site de l’Ap-Géo n’est, de fait, jamais consulté (même si c’est dommage). Si l’on s’y cantonne, personne n’entendra personne.Il s’agirait de proposer un choix à l’écrit entre d’une part une dissertation de géographie de 6 h, et d’autre part une épreuve combinée (commentaire de document d’histoire + introduction et carte de synthèse en géographie). A l’oral, on retrouverait les deux épreuves existantes (commentaire de carte ou commentaire de document d’histoire) mais avec une restriction de taille pour la géographie: le commentaire de carte ne serait proposé qu’aux candidats ayant choisi la dissertation de géo de 6 h et non à ceux ayant choisi l’épreuve combinée. En d’autres termes, le choix de l’épreuve combinée à l’écrit interdirait de choisir le commentaire de carte à l’oral, privant ainsi mécaniquement les professeurs de géographie d’une part décisive de leur vivier, et menaçant d’asphyxier purement et simplement cet enseignement sous l’effet du sous-effectif.
Plusieurs points problématiques sautent donc immédiatement aux yeux et ne sauraient être maintenus tels quels sans mettre en péril la géographie à Ulm:
1/ Les notions d’optionnaires d’histoire et d’optionnaires de géographie utilisées dans la proposition du 17 décembre sont incompatibles avec la notion d’option histoire-géographie.
L’option est, en droit, une option d’histoire-géographie. C’est notamment ce qui ressort du fléchage ente écrit et oral imposé aux candidats : le choix de l’épreuve écrite de géo (en l’état actuel) débouche sur un choix entre commentaire de carte et commentaire de document historique. C’est donc qu’il y a bien une seule option histoire-géographie, avec un choix possible à l’intérieur de l’option. Or, la formulation proposée laisse entendre qu’il y aurait désormais 2 options séparées (!?) (histoire d’un côté, géographie de l’autre), alors qu’il s’agit en fait d’organiser le choix des étudiants à l’intérieur de l’option histoire-géographie. Distinction capitale, car s’il existait à Ulm une option géographie séparée de l’option histoire, cela signifierait la disparition pure et simple de la géographie dans bien des lycées préparant l’option, tant les géographes y sont, de fait, minoritaires et en nombre si faible qu’il ne saurait justifier à lui seul le maintien d’une option séparée. Par exemple, je prépare cette année à Pothier 6 étudiants à Ulm A/L, dont 5 historiens. Je ne peux espérer faire vivre une option géographie à 1 étudiant. Mon cas n’est pas isolé en France (à part peut-être sur la Montagne Sainte-Geneviève:)
Il faut donc impérativement réaffirmer le principe d’une seule option histoire-géographie, et donc d’optionnaires d’histoire-géographie, seule formule acceptable, avec, à l’intérieur de l’option, des choix possibles (comme actuellement, mais enrichis).
Ces choix se font au moment de l’inscription au concours (entre décembre et janvier) et supposent que la formation proposée leur donne effectivement la possibilité de connaître, tester et choisir en connaissance de cause les types d’épreuves auxquelles ils souhaitent s’inscrire.
Pour permettre ces choix, des horaires nationaux sont prévus pour l’enseignement de la géographie (4h hebdomadaires) et de l’histoire (3 h) – horaires non fractionnables et qui ne sauraient être mis en débat.Or, ces choix doivent être équilibrés et symétriques, tant pour les futurs historiens que pour les futurs géographes. C’est le principe même d’équité. Parlons en :
2/ La solution proposée crée une restriction tout à fait injuste entre deux choix inégaux (voir supra):
– d’une part, ceux, réputés « géographes », qui n’auraient pas le choix: dissertation de 6 heures à l’écrit + commentaire de carte à l’oral (sans qu’ils aient la possibilité de choisir le commentaire de document d’histoire à l’oral, sauf à s’inscrire comme « historiens »)
– d’autre part, ceux réputés « historiens », qui, eux, auraient le choix à l’écrit entre deux types d’épreuves (la dissertation pure ou l’épreuve combinée, qu’il reste par ailleurs à définir), mais pas de choix à l’oral (le commentaire de document d’histoire imposé).Cette organisation, de fait, scinde l’option histoire-géographie en deux options (histoire ou géographie), dotées de possibilités de choix inégales, sans même envisager qu’un étudiant à tendance historienne puisse, tout en choisissant l’épreuve combinée à l’écrit, préférer le commentaire de carte à l’oral. Or, nul besoin d’être historien pour ne pas aimer le commentaire de carte, et nul besoin d’être géographe pour l’apprécier.
S’il doit donc y avoir choix, celui-ci doit évidemment pouvoir embrasser tous les croisements possibles ente les deux types d’écrit et les deux types d’oral à l’intérieur de l’option histoire-géographie, ce qui donnerait 4 cas de figures possibles (et non trois), et respecterait pleinement le principe d’une option histoire-géographie dotée de choix équitables:
Option histoire-géographie: 4 situations possibles:
écrit : dissertation géo 6h / oral : commentaire de carte
écrit : dissertation de géo 6 h / oral: commentaire d’histoire
écrit : épreuve combinée / oral : commentaire de carte
écrit : épreuve combinée / oral : commentaire d’histoireAvec une telle configuration, les étudiants ne seraient pas enfermés dans des choix a priori et pouraient optimiser leur décision au moment de l’inscription, à l’intérieur de l’option histoire-géographie, et donc sans remettre en cause le principe de fléchage entre option d’écrit et option d’oral.
3/ L’épreuve combinée.
D’autres difficultés surgissent quant à la définition d’une telle épreuve.
Réunir ensemble deux épreuves très différentes de trois heures dans un format de 6 heures ne me semble pas crédible, par comparaison avec les autres épreuves au concours (où la dissertation demeure un standard, sauf en langue ancienne).
Cela entraînera pour nombre d’étudiants le sacrifice d’une des deux matières, expédiée en une heure ou deux. On peut imaginer le devenir de la géo dans un tel dispositif: la partie géo servira juste à emmerder les historiens et sera traitée avec le plus souverain mépris. Bonjour la motivation.
L’épreuve combinée constitue donc un mirage teinté d’histoire pour satisfaire nos collègues historiens, mais un piège pour ceux qui s’y hasarderont. Ce n’est pas servir la cause des étudiants, notamment dans la perspective de la préparation des concours d’enseignement qui leur imposeront la dissertation complète de géographie (et, dans le cas de l’agrégation d’histoire, un commentaire pur de document en histoire).Parlons enfin du contenu de la partie géographie de l’épreuve combinée.
Une introduction sans développement (!) associée à une carte de synthèse sur des questions qui ne s’y prêtent pas forcément… Quel drôle d’épreuve sommes-nous en train d’imaginer là?
Si l’intro n’a pas de développement, alors ce n’est, par définition, pas une introduction. De quoi s’agit-il alors? D’une ébauche? D’un faux départ? De belles formules?
Cette intro serait-elle censée introduire un développent qui n’existe pas, ou encore une carte de synthèse ? Mais une carte se passe d’introduction rédigée (c’est une légende organisée qu’il lui faut)…
En outre, les membre du jury de géographie d’Ulm (A/L et B/L) nous rappellent tous les ans que, si une production cartographique de qualité est attendue, elle n’est pas tenue de prendre la forme d’une carte de synthèse, d’autant moins que certaines questions et certains sujets ne s’y prêtent absolument pas. La contradiction entre ces attentes réitérées du jury et la nouvelle épreuve proposée semble difficilement tenable.S’il doit y avoir une épreuve écrite combinée, pourquoi ne pas proposer, à la place de cette épreuve bâtarde peu crédible et bricolée, un sujet court à traiter intégralement en trois heures? Cela nécessiterait de poser des sujets moins ambitieux, et de restreindre les attentes en terme de volume. Le candidat serait libre, comme pour la dissertation, d’y inclure des productions graphiques de son choix. Cette solution aurait le mérite de s’assumer comme une épreuve cohérente courte, mais complète, et de ne pas faire de bricolage hasardeux. Le format de trois heures n’a rien d’infamant par ailleurs, dès l’instant où l’on s’y prépare(nombre d’épreuves se limitent à cette durée, à Ulm ou ailleurs).
Veillons à ne pas faire de l’option histoire-géographie une usine à gaz encore moins attractive qu’elle ne l’est aujourd’hui ! Tout le monde risque d’être perdant, en faisant de l’histoire-géo un épouvantail à moineaux. La géographie doit conserver sa place, à l’écrit comme à l’oral, tout comme l’histoire. Ne nous laissons pas manger tout crus.
Bien cordialement, et en espérant des réactions,
Jean-Christian JOLLY
Khâgne et hypokhâgne, A/L et B/L
Lycée Pothier, Orléans.
06 89 29 99 60-
Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 6 mois par
admin-ag.
Chers Collègues,
Pierre Stragiotti m’a demandé de poster le message suivant détaillant le contenu de la réforme des épreuves du concours d’Ulm pour les optionnaires histoire-géographie.
Guillaume Makhlouf
Lycée Champollion
Guillaume.Makhlouf@ac-grenoble.fr« Chères et chers collègues,
Je pense que certains d’entre vous ont envie d’échanger sur la proposition de réforme de l’écrit d’option histoire géographie à Ulm. C’est donc l’occasion d’utiliser pleinement notre forum. Voici quelques informations pour que vous ayez le maximum d’éléments pour vous faire une opinion.
Quod est memorandum (comme on dit à Ulm!) :
– Les historiens veulent être présents à l’écrit.
– Les géographes veulent être présents à l’écrit (c’était une des deux lignes jaunes que vous m’aviez fixées lors de notre réunion avec le jury à Ulm, l’autre étant que l’épreuve concerne un programme annuel).
– L’ENS souhaite qu’il n’y ait qu’une épreuve d’option, de 6 h, non sécable formellement (pas de ramassage de copies au bout de 2, 3 ou 4 h).
– Les historiens souhaitent que leur épreuve soit un commentaire de doc de 3 h.
– L’épreuve de géo ne peut être un commentaire de doc, qui introduirait un exercice différent et donc supplémentaire à préparer dans l’année et pénaliserait encore plus les candidats optionnaires.
– Si cette épreuve devenait une mini dissertation de 3 h, elle fragiliserait dangereusement le maintien de la dissertation de géo de 6 h (pourquoi deux sujets pour une épreuve de même nature sur un même programme ?). Or cette épreuve est pour les candidats (et pour nous) une vraie opportunité. Il est plus facile pour un candidat de ne faire qu’une épreuve en 6 h plutôt que deux épreuves différentes, et il est plus facile d’avoir une bonne note plutôt que deux.
– Le choix de la carte de synthèse a été privilégié sur le croquis car l’exercice (pleinement géographique) est plus complexe, plus riche et moins difficile à noter. Tout le monde, jury, direction de l’ENS et nous-mêmes, est conscient du risque de bachotage et de reproduction d’une carte toute faite. A charge au jury, par le choix de sujet qu’il fera d’éviter cet écueil. C’est la raison pour laquelle une production écrite sous la forme d’une introduction avec définition des termes du sujet et problématisation est ajoutée. Tout cela ne se traduirait pas par une charge de travail supplémentaire pour le professeur ni pour l’étudiant car l’exercice (dissert + production graphique en 6 h ou carte en 3 h) reste dans la même logique pédagogique.
– Le choix de l’épreuve écrite ne contraint pas le choix de l’épreuve orale.
– Un suivi de l’épreuve sera mis en place par l’ENS pour corriger d’éventuels dysfonctionnements. L’épisode actuel montre que la correction peut être prompte…Vous constaterez que la proposition qui nous est faite respecte les deux contraintes que vous m’aviez imposées. Mais si elle ne vous convient pas et si vous trouvez une solution miraculeuse…
Vous pouvez bien sûr aussi me joindre personnellement par mail ou téléphone.Bonnes Fêtes !
Pierre Stragiotti »
Cher Collègue,
Merci pour ces précisions.
Votre réponse me rassure quant au premier point problématique relevé dans ma précédente intervention.
Il y aurait donc tous les croisements possibles entre les deux types d’épreuve écrite et les deux types d’épreuve orale, à l’intérieur d’une option histoire-géographie unique, ce qui donne quatre configurations possibles:
– dissertation de géo 6 h + commentaire de carte
– dissertation de géo 6 h + commentaire d’histoire
– épreuve écrite combinée + commentaire de carte
– épreuve écrite combinée + commentaire d’histoireConcernant la partie géographie de l’épreuve combinée, je comprends mieux le sens de la proposition (difficulté à maintenir la dissertation de géo de 6h si l’on propose à côté une mini-dissertation de 3h).
L’introduction est donc bien une introduction à la carte de synthèse (et non une introduction à une hypothétique dissertation).
En revanche, j’ai quelques questions concernant cette combinaison (introduction problématisée + carte de synthèse):
– Cette introduction, en plus d’une définition des termes, et d’une problématique devrait-elle également comporter: une accroche (sous forme d’exemple actuel, de citation…)? Une présentation et une justification du plan de la légende de la carte?
– De cela découle une question sur la taille attendue de cette introduction: serait-elle comparable à celle d’une dissertation en 6 h (environ 2 pages, d’après les rapports de jury), ou plus succincte?
– Fond de carte imposé et fourni j’imagine?Une fois précisés ces quelques points, je tendrais finalement à me ranger à la proposition qui a été concoctée. Et je remercie au passage Pierre Stragiotti pour l’efficacité, la réactivité et l’engagement remarquables dont il nous fait bénéficier.
Bien cordialement,
JC JollyEn réponse aux questions de JC, et après entretien avec le jury de géo :
Définition des termes du sujet Oui
Problématique : Oui
Accroche : si utile et pertinente
Justification du plan : annonce Oui, justification Non
Taille de l’introduction : 1 à 2 pages
Fond de carte : adapté (taille, projection…) au programme.Ce contenu technique de l’épreuve sera affiné si nécessaire lors de la reunion jury/prof de décembre.
N’oubliez pas enfin qu’il ne s’agit que de propositions, soumises à l’accord des autorités supérieures.
Cordialement,
PS
Bonjour à toutes et tous,
J’ai l’impression que dans l’état actuel du rapport des forces en présence, la proposition issue de la réunion du 17/12 est peut-être le moins mauvais compromis que nous puissions obtenir.
En revanche, j’ai une réserve sur la « carte de synthèse », à laquelle je préférerais un « croquis de géographie », qui ne prétendrait pas nécessairement traiter l’ensemble du sujet et de son cadre spatial, mais réellement démontrer la pertinence d’une des idées répondant à la problématique, ou encore qui illustrerait la pertinence de la problématique proposée à partir d’un exemple d’échelle locale ou régionale.
La « carte de synthèse » a une légende dont la structure est le plus souvent de type plan de dissertation, ce qui ne correspond pas à proprement parler à la méthode cartographique classique. Cette dernière amène plutôt à une légende organisée en rubriques (plan-tiroirs !!!), ce qui fait tout l’intérêt du croquis lui-même : il superpose, confronte et met en évidence les rapports entre les différents types d’objets qui composent la légende.
Enfin, il est difficile dans le même cours de préparer à la fois à la dissertation en 6h, qui suppose une bonne maîtrise d’un certain nombre d’exemples, de cas susceptibles d’être cartographiés, et à la « carte de synthèse + intro », qui, outre sa méthode propre, s’accommode à merveille de l’ignorance de tout exemple local. Remplacer la « carte de synthèse » par le « croquis de géographie » dont l’échelle ne serait pas imposée permettrait donc de conserver la cohérence du groupe d’étudiants historiens et géographes que nous aurons en face de nous.
Qu’en pensez vous ?
Jérôme Dunlop
Lycée Henri IVChers collègues,
Je trouve très bien que nous puissions échanger entre collègues concernés directement : le moyen le plus simple semble le mail que nous consultons effectivement régulièrement, mais si l’information de consulter le forum est transmise à tous, alors utilisons ce moyen pour être réactif et entendre les propositions des uns et des autres.
A Joffre Montpellier, j’ai entre 6 et 10 élèves selon les années, avec 2 ou 3 géographes. Je trouve important de maintenir une configuration option hg car mieux vaut être alliés des historiens que concurrents. Nous avons déjà la concurrence des autres options mais surtout celle d’HG en khâgne Lyon.
Donc pouvoir croiser les épreuves d’écrit et d’oral est indispensable afin de ne pas nous isoler.
Je n’étais pas pour cette nouvelle épreuve qui me semblait au « rabais », sans correspondance avec les épreuves classiques de notre discipline. Il semble que nous n’ayons pas vraiment le choix étant donné les impératifs (6h pour les 2 options, non découplées). Dans ce cas, la proposition d’un croquis de synthèse me parait tout à fait intéressante : j’ai peur en effet que la carte de synthèses ne permette pas aux candidats de construire une véritable réflexion sur le sujet. De beaux programmes, attractifs, comme les Mondes du froid ou Les patrimoines, trouvent un intérêt relatif dans la réalisation d’une carte à échelle mondiale. Donc l’idée d’une carte ou d’un croquis, choisi par le candidat, selon le sujet, me parait pertinente.
Bien cordialement à tous,
Caroline Calandras,
Lycée Joffre Montpellier
caroline.calandras@orange.frChers(e) collègues,
Après réflexion, et en fonction des correctifs apportés sur le forum, la nouvelle mouture de l’épreuve me paraît acceptable.
J’aurais une question encore sur le croisement possible des différentes parties de l’épreuve car je ne suis pas sûr d’avoir bien compris : les 4 choix seraient opérationnels pour l’écrit quel que soit le choix de l’oral mais la fléchage serait toutefois induit au moment de l’inscription de Janvier ? Autrement dit, un optionnaire H/G qui s’inscrit en Histoire comme en Géographie dispose de deux choix possibles à l’écrit ( dissertation ou épreuve panachée) mais son choix d’oral se déduit de sa préférence ( forcément, un commentaire de carte pour les géographes, un commentaire de document pour les historiens) ?Pour l’épreuve panachée, je partage aussi les avis exprimés par Caroline Calandras et Jérôme Dunlop de remplacer la « carte de synthèse » par un croquis adapté au sujet et dont l’échelle ne serait pas imposée. Le choix serait à la fois plus personnel, sans doute aussi discriminant et adapté à l’esprit de l’épreuve.
Bien cordialement,
Et merci encore à Pierre Stragiotti pour son engagement et sa réactivité,Bonnes fêtes de fin d’année à tous
Eric AuburtinLycée Poincaré, Nancy
Oui, le choix de l’oral est fait lors de l’inscription, en décembre janvier. On peut supposer que le candidat s’est déterminé à ce moment de l’année.
Pour le contenu de l’épreuve graphique, vous aurez tout loisir d’en débattre avec le jury le moment venu. Si ce moment vient…
Chers collègues,
Dans la perspective de la prochaine réforme de l’épreuve d’option histoire à l’ENS Ulm, les réponses aux courriers envoyés par l’AP-Géo à l’Inspection Générale ainsi qu’à l’APLCPGE laissaient entendre que les modalités de la préparation de cette nouvelle épreuve incomberaient à chaque établissement.
Dans ce contexte, il me semblerait bon que les collègues concernés fassent état des solutions envisagées au sein de leurs établissements respectifs. Même si les DHG sont déjà arrivées dans les lycées, cette mutualisation des informations pourrait donner des arguments aux collègues les moins bien lotis…
Pour ma part, j’ai demandé à la proviseure du lycée Clemenceau (où nous n’avons qu’une khâgne Ulm, la khâgne BL se trouvant au lycée Guist’hau et la prépa Chartes à Rennes) comment elle comptait répondre à ce besoin. A priori, elle n’a pas l’intention d’y consacrer des HSA ou même des HSE et m’a dit qu’il faudra se contenter de quelques heures de colles supplémentaires pour assurer cette préparation.
Je lui ai fait part de mon mécontentement face aux inégalités que cela risque d’engendrer entre les étudiants des différents établissements. Elle attendait toutefois d’avoir consulté ses collègues de l’APLCPGE avant de me rendre une réponse définitive.Dans l’attente de vous lire, je vous souhaite une bonne semaine.
Bien cordialement,
Nicolas Le Brazidec, lycée Clemenceau (Nantes)
Bonjour,
Situation au lycée Fustel de Coulanges à Strasbourg : nous avons actuellement une Kh B/L mutualisée avec des une Charte B, il va falloir les dédoubler.
Aucune idée de la manière dont les choses vont se passer, mais vu la baisse de la DHG annoncée la semaine dernière, ce ne sera pas facile.Ceci dit, il me semble essentiel de faire valoir que les étudiants ont droit au nombre d’heures prévu par les textes, pour traiter le programme défini par les jurys. Il me semble que cela doit prévaloir sur les accommodements raisonnables (ou non) propres à chaque lycée et dont la solidité réside d’abord dans la durée de leur sédimentation.
Il est important que tous les établissements concernés fassent remonter l’état des lieux.
François Guyon
Fustel
StrasbourgFrançois Guyon
StrasbourgBonjour,
Au lycée Joffre de Montpellier, une khâgne Ulm avec option géographie et histoire géographie pour 4 heures de mon service + une khâgne Lyon option HG donc je ne m’occupe pas. Notre proviseure m’a convoquée la semaine dernière pour supprimer l’option géographie de khâgne Ulm à trop petits effectifs (DGH en baisse, elle cherche des heures). Grâce aux informations que Pierre m’a données, j’ai pu lui apporter le texte de référence (BO de 2008), indiquant que les 4h de géographie pour les historiens étaient obligatoires. Elle a donc renoncé à prendre 2h (celles qui actuellement préparent les géographes à l’oral, transformées avec la reforme en heures préparant les géographes à l’écrit). Mon service ne s’en trouve donc pas pénalisé, mais si je n’ai pas suffisamment de géographes en khâgne Ulm (difficile d’en produire plus de 4 ou 5 à partir des deux hypokhâgnes, et cette annee je n’en avais que deux) ce parcours sera difficile à faire exister, et seul celui d’histoire géo sera conservé car il y a plus d’élèves intéressés.
Bien cordialement,
Caroline CalandrasPour ce qui est de la situation à Toulouse, il n’y a pas l’option histoire mais existe l’option géo.
La difficulté induite par la réforme est que les chartes 2ème année ne peuvent plus être mutualisés avec les khagnes AL et BL comme c’était le cas jusqu’ici (la mutualisation se faisant entre deux établissements…).
Aussi, le Proviseur a annoncé cette semaine que l’option géo serait assurée l’an prochain pour les Chartes B à raison de 2h hebdomadaire mais qu’il envisageait de l’arrêter en Chartes (bref que l’option ne soit pas proposée aux1èere année de l’an prochain) car cela fait 2 h pour seulement 4à 6 élèves (existent aussi option latin et option histoire des arts).
Voilà la situation.
Bien cordialement
Philippe Sierra -
Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 6 mois par
-
AuteurMessages
- Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.